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Titre : |
n°109 - octobre-novembre-décembre 2021 - Quelle équipe? : les ingrédients, les forces, les difficultés... |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2021 |
Importance : |
76 p. |
Langues : |
Français (fre) |
Index. décimale : |
F.101 - Personnel sanitaire et social |
Résumé : |
Dans les métiers de l’humain, une dynamique d’équipe positive, porteuse, est précieuse car elle a un impact évident sur la qualité des accompagnements et des soins aux personnes. Il est clair que l’on travaille mieux si l’on se sent bien, à sa place, dans sa place, au sein du service et dans ses interactions avec ses collègues. L’idée n’est pas de "s’aimer" mais de travailler ensemble, d’être complémentaires, de partager des objectifs communs, d’être en cohérence, de se soutenir, de faire tiers pour permettre la prise de recul nécessaire... Ce sera tout bénéfice pour les usagers.
Pourtant, faire équipe ne va pas de soi…
La vie d’une institution n’est pas un long fleuve tranquille. Elle met en présence des individus, tous différents, qui réagissent et interagissent avec toute la palette des émotions et des tempéraments que compte la nature humaine. Elle est faite de hauts et de bas, de continuité et de changements.
Les difficultés sont donc fréquentes, inévitables, tel un parcours d’obstacles à franchir, à s’affranchir. Elles peuvent cependant parfois être plus importantes, plus souterraines, plus profondes, grossir et aller crescendo : problèmes de communication, de coordination, tensions entre collègues et/ou avec la direction, manque de (re)connaissance, de confiance, insatisfaction, doute, repli sur soi ou recherche d’alliances, de coalitions, émergence de clans, avec des effets qui peuvent s’amplifier : démotivation, altercations récurrentes, rejets, boucémissarisation, absences, maladies à répétition, burn-out, turn-over importants...
Ces dysfonctionnements peuvent trouver leur source dans le manque de clarté du projet institutionnel mais aussi du cadre et des règles censés organiser le collectif, baliser les interactions entre collègues et déjouer les pièges relationnels ; dans la difficulté d’une direction à prendre sa place, à assurer le délicat équilibre entre relations verticales et horizontales ; dans le manque d’écoute et de temps consacré aux échanges en équipe tant sur les façons de travailler et d’être ensemble que sur les principes et valeurs de l’institution…
Des facteurs externes peuvent également venir renforcer, voire provoquer, ces dérèglements. Pensons aux exigences gestionnaires actuelles, qui conduisent parfois à considérer les échanges entre collègues comme du « temps perdu » tout en surchargeant les directions d’obligations administratives les éloignant de leurs travailleurs, ou aux restrictions budgétaires qui épuisent ces derniers et les insécurisent… Songeons encore à la crise sanitaire qui, depuis maintenant depuis près de deux ans, perturbe à maints égards la dynamique des services.
Ce dossier se penche sur les défis des équipes et des directions et souligne la nécessité de créer, de préserver, de favoriser divers espaces-temps, formels et informels, pour permettre de mieux se connaître, mieux se parler, s’écouter, collaborer. A cet égard, le recours à un extérieur pour une supervision peut aider à sortir de certaines ornières, à rétablir le dialogue, à favoriser un nouvel élan.
Colette LECLERCQ & Romain LECOMTE |
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